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[Fsfe-france-sci] Eviter les changements climatiques


From: France Bleue
Subject: [Fsfe-france-sci] Eviter les changements climatiques
Date: Tue, 29 Mar 2005 19:28:49 +0200


A l'attention de FSFE-FRANCE-SCI






Eviter les changements climatiques28/3/2005

Les enjeux géostratégiques seront-ils pris en compte dans le débat européen ?

     

Tout ce que nous voudrions tous savoir sur l'effet de serre sans oser...

        



 
Première synthèse du cycle
Jeudi 31 mars de 18 heures 15
à 20 heures 15

Jean-Marc Jancovici
Ingénieur conseil - Président de X-Environnement
Président du Comité Consultatif pour l'Energie  - Débat national sur l'Energie

Saurons-nous
échapper au réchauffement climatique ?

Une première synthèse claire de notre cycle par le spécialiste le plus reconnu de la question, qui fut, le temps du débat national, le président du Comité Consultatif sur l'énergie. Et en premier lieu, que signifie "éviter le changement climatique" ? Car, c'est finalement toute la question !

En effet, la problématique du climat est devenue centrale pour l'Europe. Il n'est plus débattu de sa réalité mais des stratégies politiques.  Comment la France et l'Europe doivent-elles aborder l'application du Protocole de Kyoto, l'après - Kyoto et les grands enjeux globaux et régionaux ? Quelles sont les réalités au-delà du flot des discours ?

Bienvenue chez Jean-Marc Jancovici : Expert climatique, Jean-Marc Jancovici met à la disposition du public les études et les articles qu'il a réalisés dans le cadre de son travail.

Transmettre l'invitation à des amis

Les Propos de Vinci
Pierre Monzani- Directeur Général du Pôle Universitaire Léonard de Vinci
France - Europe - Planète Bleue
Patrice HERNU, Président
Pôle Universitaire Léonard de Vinci
Piéton
: Métro Défense (92) puis à droite de l'Arche
Voiture : Parking assuré au 12 av Léonard de Vinci 92400 - Courbevoie (Plan)



Compte-rendu de la séance du 17 mars sur les effets indésirés du protocole de Kyoto par Jean-Pierre Hauet

Jean-Pierre Hauet, Consultant, délégué général adjoint du Forum Mondial du Dévelopement Durable, présentait aux ateliers bleus les mécanismes mis en place par le Protocole de Kyoto et la déclinaison propre qu'en proposait l'Union Européenne.

Si ce mécanisme et sa déclinaison communautaire reprèsentent, selon Jean-Pierre Hauet, une avancée significative, ils n'en recèlent pas moins des effets pervers non désirés. Dans la perspective des discussions qui devraient les compléter aujourd'hui et après 2012, il s'est attaché à les expliciter de manière que les discussions futures pallient les éventuels défauts.

Le risque principal semble résider dans la sur-allocation des permis et l'effet « assignat ». Jean-Pierre Hauet discute aussi les divers facteurs d'incertitude, l'effet dit de « hot air » (Russie, Ukraine) et les riques industriels dus à des contraintes inégales entre les pays contributeurs, signataires ou non. Ceci pose la question de la croissance inégale, du vieillissement et de la pertinence des références, du prix de l'électricité et des droits dits « du grand père ». Finalement Jean-Pierre Hauet s'interroge sur les effets de la bureaucratie du système mis en place et l'absence de réelle vision à long terme qui en découle.

Mais, insiste t-il, « Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain ». Et, de fait, de tirer quelques conclusions et d'avancer quelques premières propositions, notamment celle d'une taxe au carbone ajouté pour conforter la zone de l'UE-ETS où « il faut absolument assurer le succès du système d'échange de permis tout en protégeant les industries vertueuses contre celles qui ne le seraient pas ».

Cette proposition sera largement présentée et discutée dans ces colonnes dans une prochaine lettre ainsi que celle de Patrice Hernu, laquelle vise à une réforme du FMI et des règles concernant les titres détenus en réserve par les grandes banques d'émission monétaires afin d'intégrer, internaliser et stabiliser les projections à long terme du prix du carbone fossile. Sans cela, pas de développement « dans le cadre du marché » des énergies renouvelables et des meilleures technologies.

Dans un premier temps, dans les 8 années à venir, il s'agit, précise Jean-Pierre Hauet, de « maintenir le coût du carbone dans une plage raisonnable, de 10 à 22 Euros/tonne » (le coût du carbone et le le prix du carbone sont deux notions distinctes).

Nous avons demandé à Christine Cros du Medd d'assurer la discussion critique de cette présentation. Le débat, grâce tant à l'intervenant qu'à la discutante, a été d'un haut niveau.

Pour Christine Cros : « Il y a beaucoup à dire sur ces sujets, et je suis en phase avec M. Hauet sur l'identification des points qui peuvent poser question. (Discussion par Christine Cros) Je voudrais seulement ajouter quelques mots pour les resituer dans une vision d'économie politique. Je suis d'accord sur le fait que dans n'importe quel système, l'enjeu essentiel est le niveau de la contrainte globale.»

Elle affiche néanmoins un certain nombre de réserves sur les chiffres et leur présentation. La confrontation est très instructive. « Si on prend le cas des Etats-Unis, un des transparents, que je n'aime pas du tout, car on ne peut faire de lien direct entre la croissance industrielle et les objectifs de Kyoto, montre une augmentation de plus de 40% de la production industrielle depuis 1990, comme preuve que l'objectif était irréaliste. En 1997, lorsque les Etats-Unis ont accepté de signer une réduction de 7% de leurs émissions, il étaient déjà aux alentours de +14% par rapport à 1990. Ils savaient donc que leurs émissions étaient en voie d'augmentation rapide. De nombreux analystes considèrent que c'est parce que les objectifs acceptés par les Etats-Unis étaient trop ambitieux qu'ils n'ont ensuite pu ratifier le protocole. Ceci illustre les difficultés qu'il y a à définir un objectif quantitatif qui soit suffisamment ambitieux pour endiguer l'effet de serre et suffisamment peu contraignants pour que les gouvernements aient ensuite la capacité politique d'en faire accepter les efforts dans l'élaboration de politiques nationales. »

Vous trouverez en annexe la présentation complète de Jean-Pierre Hauet et ci-dessous la discussion critique qu'en propose Christine Cros. Celle-ci : « conclut dans la même optique que M. Hauet : le protocole de Kyoto et la directive européenne sont certainement insuffisants par rapport à l'enjeu du changement climatique, mais ils reflètent l'équilibre politique d'aujourd'hui et, s'ils ne permettront pas d'aller très loin dans la réponse au défi, ils auront au moins le mérite de ne pas abandonner le challenge. »

Documents référencés
Présentation de Jean-Pierre Hauet
Discussion par Christine Cros
Effets_non_voulus_du_protocole_de_Kyoto.pdf

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