Re: [Fsfe-france] IBM countersuit SCO

[Jean-Baptiste Soufron]

> Ce modèle économique n'est pas très éloigné de pratiques de dumping,
> ce qui
>est possible grâce à la contribution technique d'une communauté un peu
>fanatisée (pardonnez moi l'expression). Un dirigeant de MandrakeSoft ne
>s'en est pas caché en expliquant lors de l'introduction en bourse de sa
>société que ses logiciels pouvaient être distribués à des prix
>inhabituellement faible "grâce à la contribution d'un grand nombre de
>développeurs bénévoles".

Mais le fait est que des gens sont prêts à aider au développement d'un logiciel 
gratuitement... que ce soit par conviction, intérêt politique ou autre (vous 
pouvez lire les textes de ES Raymond sur le sujet), le développement des 
méthodes de création mutualisée a anéanti le coùt de production des logiciels 
tout en multipliant leur qualité. Le modèle économique du libre n'est pas 
proche du dumping, il est simplement plus efficace et plus moderne que les 
systèmes hiérarchisés et clos que l'on retrouve dans tant d'entreprises. 

Quel intérêt une société qui gagne de l'argent sur la maintenance de son 
logiciel aurait-elle à garder le fonctionnement de celui-ci caché alors qu'elle 
pourrait profiter des améliorations de nombreux utilisateurs intéressés et se 
consacrer plus efficacement à ses activités de service? 

Quel intérêt une société qui essaie de vendre un logiciel aurait-elle à 
continuer puisque le développement mutualisé permet de faire un logiciel de 
meilleur qualité, plus rapidement et moins cher?

>Aujourd'hui, on voit que les sociétés qui se proclament de ce modèle
>dit"libre" se comportent comme n'importe quelle société commerciale :
>elles sont cotés en bourse, détenus par des fonds de pensions de
>retraités californiens, se font des "coups tordus" qui sont d'autant
>plus choquant qu'elles professent par ailleurs un discours "de partage
>et de libéralisme"!

Mais cela n'a rien de choquant... 

C'est simplement que les évolutions technologiques ont anéanti le coùt du 
développement des logiciels. Les logiciels en eux-mêmes n'ont plus de valeur... 
mais  toutes ces sommes économisées se reportent naturellement sur des 
améliorations qualitatives, quantitatives, sur des services, etc. Il ne s'agit 
nullement d'argent évaporé dans la nature mais simplement d'une évolution 
normale.