Re: [Fsfe-france] brevets vs. reverse-engineering

[Jean-Baptiste Soufron]

>Non, non, désolé, il y a une énorme différence :
>- le reverse engineering permet de développer une solution *compatible*
>avec le produit concurrent (cf. Samba), et donc d'offrir un choix
>supplémentaire qui n'emprisonne pas l'utilisateur dans une solution
>unique
>- le contournement d'un brevet sur un mécanisme inhérent à un protocole
>(imaginons un protocole qui utiliserait l'algorithme de compression
>LZW) te conduit *nécessairement* à développer un produit
>*incompatible*.

Oui mais le reverse engineering n'est pas forcèment possible quand le produit 
est trop complexe. Et si on n'arrive pas le faire... on n'a aucune solution de 
compatibilité ni sur le moment... ni pour le futur. On est piégés. 

>Le reverse-engineering est un pis-aller par rapport à l'adoption de
>protocoles et formats standardisés, mais il permet l'interopérabilité 
>(même au prix d'un peu de travail). Les brevets peuvent interdire 
>totalement l'interopérabilité, ce qui 1) permet de consolider des 
>positions dominantes au mépris des règles admises de la concurrence, 
>2) est nuisible au progrès socio-technologique et à l'intérêt collectif
>
>des utilisateurs.

Les brevets n'interdisent pas complètement l'interoperabilité puisque les 
activités de recherche sur les inventions brevetées sont autorisées. Rien 
n'empèche donc de développer une solution compatible tant qu'elle n'enfreint 
pas le brevet lui-même. Evidemment, c'est un peu coton pour savoir de quelles 
situations il s'agit... 
Et comme je viens de le dire, le droit d'auteur permet tout autant de limiter 
l'interoperabilité pour peu que le programme soit un tantinet compliqué et que 
l'ingénierie inverse soit difficile... c'est la même perte de temps que de 
cherche à contourner le brevet... 

Mais au bout de 20 ans, bingo domaine public. 

Brevet ou ingénierie inverse... les 2 souffrent de défauts différents... les 2 
systèmes peuvent être détournés pour assurer une sur-protection ^_^

Je pense réellement que ni l'une, ni l'autre solution ne sont franchement 
adaptées aux problèmes des logiciels.