Re: [Fsfe-france] DRM Libre ?

[François TOURDE]

Le 12326ième jour après Epoch,
Christophe Espern écrivait:

> Déjà, est-il nécessaire de stocker les accès à distance ou en local ?
> Non. On peut autoriser un accès sans le stocker tout comme on peut
> contrôler un usage sans le tracer. Il faut simplement que l'utilisateur
> récupère une clé au moins une fois pour pouvoir accéder à l'oeuvre par
> la suite. 

Je rajouterai que ce genre de donnée peut très bien être stocké dans un
réseau de machines indépendantes, comme les clefs pgp le sont.

> Tu me diras : "oui mais la limitation de copie privée, il faut bien
> tracer les accès dans un cadre privé pour limiter la copie privée". Non.
> Pour limiter la copie privée, il suffit d'inscrire dans l'en-tête du
> fichier original contenant les meta-données juridiques, le nombre de
> copies restantes sans mentionner l'id de l'utilisateur. Ces informations
> sont reproduites dans toutes les copies produites quelque soit le format
> de sortie (via watermarking)

Le problème, c'est qu'une fois sur la machine de l'utilisateur, le fichier
lui même peut être copié autant de fois que c'est nécessaire. Et si le soft
de DRM est libre, rien n'empêche la personne de modifier ce logiciel pour
qu'il n'incrémente pas le compteur.

> Au final, il ne reste chez le distributeur initial du contenu (celui qui
> aura autorisé le premier décryptage) que la trace du premier accès
> autorisé à l'oeuvre : un couple identifiant d'oeuvre/adresse IP et une
> date.

Ce n'est même pas la peine de tracer cet accès, il suffit de le stocker dans
l'oeuvre elle-même, et ce sera accessible à n'importe qui utilisant une copie
de l'oeuvre...

Une idée de fonctionnement pourrait être: (U=User/D=Distrib)

U: Enregistrement de type gpg sur un anneau de confiance. On obtient un couple
de clef pub/priv

U: Demande de location d'une oeuvre avec envoi de clef publique

D: Cryptage de l'oeuvre avec clef publique, et envoi

U: Lecture de l'oeuvre avec clef privée dans un logiciel qui décrypte

U: Retour à la case 2 ...

Il est possible d'intégrer une durée d'utilisation, par exemple. Le souci est
que si les logiciels en question sont libres (ce serait bien sûr l'idéal), il
est possible de modifier le programme de décryptage/lecture pour qu'il effectue
une sauvegarde de l'oeuvre décryptée.

Dans ce cas le Watermarking est utilisable.

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