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Pétition européenne : pour un programme-cadre "machines à penser"


From: edouard corbin
Subject: Pétition européenne : pour un programme-cadre "machines à penser"
Date: Wed, 20 Jun 2001 16:59:12 +0200

Pour signer cette pétition et soutenir cette initiative, il vous suffit de nous retourner ce message accompagné de vos titres et fonctions en précisant "je signe".
 


Pétition européenne

Pour un programme-cadre
" Machines à penser "

version anglaise et version allemande en suite de texte
 

Dessine-moi un robot ...
 
Prenez quelques instants et essayez d'imaginer une vie sans électricité : plus de télévision ni de radio, plus d'éclairage ni d'appareils ménagers. Pour beaucoup, plus de transports, de chauffage, de cuisson, de revenus.
 
Dans quelques années, une existence sans machines intelligentes sera probablement aussi difficile à imaginer qu¹une vie sans électricité. Il ne s'agit plus d'un rêve lointain, mais d'un horizon tout proche : la science a bel et bien dépassé la fiction ! Déjà, le plus grand champion d¹échecs a été vaincu par un ordinateur. Déjà, des robots de compagnie assistent les personnes âgées et isolées dans leurs tâches quotidiennes. Déjà, les explorations spatiales sont assurées par des automates capables de s'adapter à des environnements imprévisibles. Grâce aux progrès rapides des sciences cognitives et de l¹intelligence artificielle, il est devenu possible de mettre au point des systèmes (logiciels et matériels) capables de reproduire les plus hautes capacités de la cognition humaine, du langage au raisonnement abstrait. Pour aboutir à l'objectif ultime : la conscience.
 
Ce développement technologique n'a rien d'une lubie de chercheurs enfermés dans leurs laboratoires. Il est rendu inévitable par l'évolution de nos sociétés désormais basées sur l'information. Dans les moments simples de la vie quotidienne comme dans les programmes complexes de la recherche scientifique, nous sommes confrontés à une avalanche de données. L'offre comme la demande d¹informations ne cessent ainsi de croître, mais il manque de plus en plus souvent les intermédiaires :  des systèmes capables de les mémoriser, de les trier, de les associer, de les interpréter, de les partager. En un mot, des " machines à penser ", comme on parlait hier de " machines à calculer ".
 
Pour se convaincre de l'avenir du secteur, il suffit de regarder ce que font nos voisins. Aux Etats-Unis et au Japon, l'Etat, les universités et les entreprises investissent massivement dans la recherche-développement en intelligence artificielle et sciences cognitives. L'Europe, elle, reste à la traîne. Pourtant, les talents ne manquent pas sur notre continent : nos chercheurs sont au contraire à la pointe de nombreuses avancées théoriques, qu'il s'agisse des automates cellulaires, des réseaux autocatalytiques et neuromimétiques, des algorithmes génétiques, des systèmes multi-agents adaptatifs, etc. Mais ces travaux brillants sont trop souvent dispersés. Surtout, ils ne sont pas fécondés par une volonté politique et un soutien économique à hauteur de leurs enjeux. Les idées existent, les projets attendent : il manque les moyens, mais aussi l'audace et le souffle, qui permirent à l¹homme de marcher sur la Lune ou de déchiffrer son génome. Cette démarche d'intérêt général ne peut être que publique, même si elle a vocation à associer dans son élan et dans ses retombées le riche tissu des entreprises privées.
 
Un moyen simple permet de fédérer les efforts : le lancement par l'Union européenne, au sein des programmes-cadres de recherche-développement (2003-2008), d'une action-clé " Machines intelligentes ". Dotée d'un budget transparent et d'un conseil d'orientation associant chercheurs, politiques et membres de la société civile, son but sera double : à la fois scientifique et pédagogique. Pour les chercheurs associés, il s'agira de mettre au point un système d'intelligence artificielle capable d'une interactivité la plus proche possible de la conscience humaine. Pour la société civile, il s'agira de découvrir les avancées de la recherche en associant les Européens de manière originale, participative et ludique : expositions itinérantes, championnats robotiques et informatiques pour amateurs, concours d'imagination pour les enfants, états-généraux de la cognition de l¹information visant à dégager les grands besoins sociaux.
 
Lancer le projet "  machine à penser ", c'est :
1 - permettre des avancées économiques, technologiques et sociétales majeures ;
2 - placer notre continent en position de force dans un domaine essentiel de la sécurité collective  ;
3 - traiter d¹égal à égal avec nos grands partenaires internationaux ;
4 - éveiller l'imaginaire et susciter les vocations chez les plus jeunes ;
5 - oeuvrer au renforcement de la coopération et de l'amitié entre les peuples européens.
 
La raison d'être de l'Union européenne est de garantir la prospérité, la paix, la sécurité et la souveraineté de ses citoyens. Nous pensons qu'elle doit désormais transformer les discours en actes et les promesses en initiatives. Et nous lui demandons de s'engager sur la voie de l'avenir en lançant dès 2003 le programme " Machines à penser ".
 
 
 
Les premiers signataires par ordre alphabétique:

Jean-Paul BAQUIAST
Rédacteurs en chef de Automatesintelligents.com
Stéphane BARBIER
(Professeur-Agrégé de philosophie)
Alain CARDON
(Directeur du laboratoire informatique de l'Université du Havre, membre du LIP6 (Paris VI - Auteur de "Conscience artificielle et systèmes adaptatifs" ed. Eyrolles, Paris 1999 ).
Edouard CORBIN
(Délégué général de la Société internationale d'évolutique)
Christophe JACQUEMIN
Rédacteurs en chef de Automatesintelligents.com
Frédéric MALAVAL
(Professeur-associé au Dpt. Sciences de la terre et de l'Environnement de l'Université de Cergy-Pontoise)
Charles MÜLLER
(Journaliste scientifique - Dossier BioSciences)
Benoit MORISSET
Ingenieur doctorant au laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes du CNRS (LAAS-CNRS TOULOUSE) au sein du groupe Robotique et Intelligence Artificielle (RIA).
 
Nota : cette pétition sera adressée aux responsables politiques français et européens, ainsi qu'aux grands médias. Si vous souhaitez recevoir des versions traduites de cette pétition, merci de nous écrire.

 

European Request 

 

for a guideline programme: 

“Machines that think”

for a

Design me a robot

Take a few moments and try to imagine life without electricity. There would be no more television or radio, no more electric lighting or household appliances. For many there would be no more transport, central heating, cooking or income.

 In a few short years, it will be as difficult to imagine living without intelligent machines as it is to imagine life without electricity. This is no longer a dream far off in the future, but rather a reality on a not so distant horizon. Science has truly gone beyond fiction! A computer has already defeated our greatest chess champion. Companion robots already help the elderly and people on their own with their everyday tasks. Space exploration is carried out by robots able to adapt to unpredictable environments. Thanks to the speedy progress of the cognitive sciences and artificial intelligence, we can develop systems (software and hardware) able to reproduce the highest skills of human cognition and abstract reasoning language. We are developing all this to achieve the final objective: awareness.

 

This technological development is not a harebrained idea from researchers working away in their secluded laboratories. It has become inevitable in the evolution of our societies, which will henceforth be information-based. In life’s simple every day moments, as in complex scientific research programmes, we are bombarded with an avalanche of data. Thus, both supply and demand for information are ever-increasing, but there is a lack of inter-mediation, and more and more often we lack systems capable of memorising them, sorting them, joining them together, interpreting them and sharing them. To sum up, we are talking about “machines that think”, where yesterday it was, “machines that calculate”.

 

In order to see the sector’s future, we only need to look at what our neighbours are doing. In the United States and Japan, governments, universities and companies are investing heavily in research and development of artificial intelligence and the cognitive sciences. Europe continues to lag behind. Yet, there is no lack of talent on our continent. On the contrary, our researchers are on the brink of numerous theoretical advances dealing with cellular robots, autocatalytic and neuro-mimetic networks, genetic algorithms, multi-agent adaptive systems, etc. However, such brilliant pieces of work are all too often highly fragmented.

Most importantly, they are not given sufficient political backing and economic support for the issue involved. Ideas exist but projects are made to wait. Resources are lacking but the courage and stamina that allows man to walk on the moon or decipher the genetic code are also missing. This general interest approach can only be public even if the aim is to involve private companies in its projects and consequences.

 

A simple way of allowing us to pool our efforts is to launch a European Union key action project called “intelligent machines” within the guideline programme (2003-2008). With a transparent budget and a guideline committee bringing together researchers, politicians and other members of society. There will be a two-fold goal: scientific and educational. For the associated researchers, it will deal with the development of an artificial intelligence system capable of achieving interactivity that comes as close as possible to human awareness. For society, it will mean discovering advances in research and joining Europeans together in an original, participatory and recreational way, including: travelling exhibitions, robotics and information technology championships for amateurs, imagination competitions for children, general states of information cognition aiming at eradicating all the most pressing social needs.

 

Launching the “machines that think” project will result in the following:

* Major economic, technological, and social advances will take place

* Europe will be placed in a strategic position in a field essential for collective security

* Europe will be able to deal with our most important international partners on an equal basis

* Imagination will be stimulated and our young people will be more highly motivated to follow their calling

* We will work towards reinforcing co-operation and good relations between European countries.

 

The reason for the European Union’s existence is to guarantee prosperity, peace, security and sovereignty for its citizens. In our opinion, from now on it must turn “talk” into “action” and “promises” into “initiatives”. We also ask the Union to commit to the future by launching the 2003 programme, “Machines that think”.

  Note: this request will be addressed to the leading French and European politicians as well as to the general media. English, German and Spanish translations are welcome!

 


 
 Europaïsche Petition 

für ein Rahmenprogramm
Denkfähige Maschinen "

 

Mal mir einen Roboter

Nehmen Sie sich einen Augenblick Zeit und versuchen Sie, sich ein Leben ohne elektrischen Strom vorzustellen: Kein Fernsehen mehr und kein Radio, keine Beleuchtung und keine Haushaltsgeräte. Für viele Leute würde das auch das Ende von Transportmitteln, Heizung und Kochmöglichkeiten bedeuten und sie hätten ganz schnell kein Einkommen mehr.

In einigen Jahren wird es sicher genauso schwierig sein, ohne intellegente Maschinen zu leben wie heute ohne elektrischen Strom. Diese Aussicht ist keine Träumerei, sondern wird schon in nächster Zukunft eine Realität sein: die Wissenschaft ist schneller als die Phantasie! Schon heute schlägt eine Maschine den Schachweltmeister. Gesellschaftsroboter leisten älteren alleinstehenden Menschen Gesellschaft und gehen ihnen bei den täglichen Aufgaben zur Hand. Schon heute werden Automaten, die sich an neue Umweltbedingungen anpassen können, zu Forschungsaufgaben in den Weltraum geschickt. Dank der raschen Fortschritte der kognitiven Wissenschaften und der künstlichen Intellegenz ist es heutzutage möglich, Systeme (Soft- und Hardware) zu entwickeln, die zu den höchsten menschlichen Leistungen der Auffassungsfähigkeit, der Sprache und dem abstrakten Denken, fähig sind. Das Fernziel besteht in der Schaffung eines Bewusstseins.

 

Diese technische Entwicklung ist keine verrückte Idee von lebensfernen Wissenschaftlern, die nie aus ihren Labors herauskommen. Sie wird durch die Entwicklung unserer Gesellschaften zu Informationsgesellschaften nötig und unabwendbar gemacht. Sowohl in den Routinemomenten des Alltagslebens als auch in den komplexen Programmen der wissenschaftlichen Forschung stehen wir einer wahren Lawine von Informationen und Daten gegenüber. Angebot und Nachfrage an Daten wachsen ständig, aber es fehlen immer öfter die sogenannten Zwischenstufen: Systeme, die die Informationen memorisieren, assoziieren, interpretieren und teilen können. Mit einem Wort, Denkfähige Maschinen", den Rechenmaschinen" früherer Zeiten vergleichbar.

 

Um eine Ahnung von der Zukunft dieses Sektors zu bekommen, muss man nur schauen, was unsere Nachbarn machen. In den Vereinigten Staaten und in Japan investieren Staat, Universitäten und Unternehmen massiv in die Forschung und die Entwicklung der künstlichen Intelligenz und der kognitiven Wissenschaften. In Europa dagegen tut sich nicht viel, obwohl es auf unserem Kontinent durchaus nicht an Talenten mangelt: unsere Forscher gehören, was die theoretische Forschung in den Bereichen Zellularautomaten, autokatalytische und neuromimetische Netze, genetische Algorythmen und adaptive Multi-Agenten Systeme betrifft, zu den Besten. Aber ihre brillanten Arbeiten werden oft nicht richtig genutzt.

Was ganz offensichtlich fehlt, ist der politische Wille und Unterstützung durch die Wirtschaft: die Ideen sind da, aber die Projekte müssen warten. Diese Neuentwicklungen sind jedoch nicht nur eine Frage der Finanzmittel, es geht auch um Mut und Langatmigkeit, Qualitäten, die es den Menschen die Genomentschlüsselung und den Flug zum Mond ermöglicht haben. Derartige Projekte liegen im Interesse der Menschheit und obwohl sie natürlich auch positive Auswirkungen auf die Privatindustrie haben können und werden, können sie ausschliesslich über eine öffentliche Finanzierung zu einer Realität werden.

 

Es gibt ein einfaches Mittel, um alle dahingehenden Anstrengungen zu bündeln: die Europäische Union müsste in ihren Rahmenprogrammen zur Forschung und Entwicklung (2003-2008) ein Intelligente Maschinen" Programm auflegen. Dieses Programm hätte ein klares Budget und stände unter der Aufsicht eines aus Forschern, Politikern und Vertretern der Zivilgesellschaft zusammengesetzten Orientierungsrates, der darüber wacht, dass die zweifache Zielsetzung des Projekts, Wissenschaft und Pädagogik, eingehalten wird. Der Auftrag der in das Projekt eingebundenen Forscher bestünde darin, ein System künstlicher Intelligenz zu entwickeln, dessen Interaktivität der des menschlichen Bewusstseins so ähnlich wie möglich ist. Die Zivilgesellschaft würde den europäischen Völkern die Neuentwicklungen und Forschungsergebnisse auf interaktive und spielerische Weise nahe bringen, mit Wanderausstellungen, Robotik-Meisterschaften für Amateure, Phantasiewettbewerbe für Kinder und Kolloquien der Kognitionswissenschaften zum Herausfinden der sozialen Bedürfnisse.

 

Das Projekt Denkfähige Maschinen" hätte positive Folgen:

* es würde grosse wirtschaftliche, technologische und gesellschaftliche Fortschritte nach sich ziehen;

* es würde im wichtigen Bereich der kollektiven Sicherheit eine Stärkung unseres Kontinents darstellen;

* es würde uns erlauben, mit unseren grossen internationalen Partner gleichberechtigt zu verhandeln;

* es würde die Phantasie der jungen Leuten beflügeln und sie an die Forschung heranführen;

* es wäre ein Mittel zur Verstärkung der Kooperation und der Freundschaftsbande zwischen den Völkern Europas.

 

Die Europäische Union ist dazu da, Wohlstand, Frieden, Sicherheit und Unabhängigkeit ihrer Bürger zu garantieren. Wir sind der Meinung, dass dieses Bekenntnis nun in Taten und diese Versprechen in Initiativen umgesetzt werden müssen und wir fordern sie deshalb auf, der Zukunft eine Chance zu geben und im Jahre 2003 das Programm Denkfähige Maschinen" aufzulegen.

 

Nota : Diese Petition wird an Politiker in Frankreich und Europa sowie an die grossen Medien gerichtet. Übersetzungen in die englische, deutsche und spanische Sprache werden jederzeit gerne angenommen!


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