Re: [Fsfe-france] IBM countersuit SCO

[Dominique Chabord]

Bonjour,

Dérapages ?

Quand vous parlez de modèle commercial basé sur le dumping, vous pensez sans
doute à l'introduction de Internet Explorer par Microsoft ? :-)

Le dumping est une stratégie, mais je ne vois pas le lien avec le logiciel
libre. Je crois qu'il y a un contre-sens, illustré par votre propos, qui
frise le stéréotype de salon:

<<"La "modernité" du modèle où le travailleur n'est pas rémunéré mais appâté
par des "intérêts politiques ou autre" me semble plutôt correspondre à une
régression sur le plan individuel comme sur le plan collectif.">>

La motivation pour développer du logiciel libre est essentiellement de
pouvoir l'utiliser ! Si une organisation (administration, société...) veut
disposer d'un logiciel, elle peut contribuer à son développment et à son
amélioration, selon les termes de la licence adoptée. Ses salariés seront
rémunérés, bien sur !
Si des étudiants participent, c'est parce que c'est un point d'entrée
formidable dans le monde professionnel !
Que certains bohêmes ecrivent du code comme d'autres font de la poésie, ne
doit pas cacher l'essentiel.

Etes vous sûr de bien comprendre les enjeux du libre ?

Cordialement
Dominique Chabord

----- Original Message ----- 
From: "BREESE MAJEROWICZ : Pierre Breese" <address@hidden>
To: "Jean-Baptiste Soufron" <address@hidden>
Cc: <address@hidden>
Sent: Saturday, August 09, 2003 4:42 PM
Subject: Re: [Fsfe-france] IBM countersuit SCO



> que ce soit par conviction, intérêt politique ou autre (vous pouvez lire
les
> textes de ES Raymond sur le sujet), le développement des méthodes de
création
> mutualisée a anéanti le coùt de production des logiciels tout en
multipliant
> leur qualité. Le modèle économique du libre n'est pas proche du dumping,
il
> est simplement plus efficace et plus moderne que les systèmes hiérarchisés
et
> clos que l'on retrouve dans tant d'entreprises.

Bien qu'on sorte un peu du sujet, je peux vous faire rencontrer quelques
patrons de PME et de petites SSII qui se battent pour payer les salaires,
charges, RTT, impôts et autres taxes correspondant aux développeurs
salariés, et dont les produits sont en concurrence avec des logiciels qui ne
supportent pas ces charges. Ils apprécient beaucoup ce genre de discours sur
la modernité du développement mutualisé "bénévole", où ils sont en plus
taxés de rétrogrades ! De même que certaines associations qui se font
sanctionner par l'Inspection du Travail pour "travail non déclaré" lorsqu'un
de leur membre assure "bénévolement" des services de tenue des comptes,
formations de jeunes ou autre.

La "modernité" du modèle où le travailleur n'est pas rémunéré mais appâté
par des "intérêts politiques ou autre" me semble plutôt correspondre à une
régression sur le plan individuel comme sur le plan collectif.



_______________________________________________
Fsfe-france mailing list
address@hidden
http://mail.gnu.org/mailman/listinfo/fsfe-france