fsfe-france
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Re: [Fsfe-france] encore un exemple: Amazon


From: Vincent Caron
Subject: Re: [Fsfe-france] encore un exemple: Amazon
Date: Thu, 28 Aug 2003 17:10:27 +0200
User-agent: Mozilla/5.0 (X11; U; Linux i686; en-US; rv:1.5b) Gecko/20030727 Thunderbird/0.1

BREESE MAJEROWICZ : Pierre Breese wrote:
Bonjour`

Vous pouvez vous procurer le texte complet de ce brevet, ainsi que tout les
échanges entre le déposant et l'examinateur de l'OEB en charge du dossier
sur le site www.epoline.org "Online file inspection" en saisissant le numéro
de publication 0927945

Je ne connaissais pas ce site (pourquoi n'est-il pas intégré à address@hidden ?), on peut au moins saluer la transparence du processus et le fait que l'OBE s'acquitte de sa mission de diffusion (gratuite) de l'information.

Cela dit, je ne suivrais pas le chemin que vous proposez. Pour analyser la procédure d'entrée du brevet d'Amazon, il faut accepter les hypothèses de travail de l'OBE que, précisément, nous réfutons. Ou plus précisément, nous pourrions nous en servir pour faire une démonstration par l'absurde : en prenant les hypothèses et raisonnements de l'OBE, nous constatons qu'un brevet trivial et non technique est accepté; conclusion : les hypothèses et/ou les raisonnements sont faux.

Car il ne fait aucun doute, et vous semblez plus ou moins nous rejoindre sur ce point Mr Breese, que ce brevet d'Amazon est trivial et non technique. Il est évident que d'une part son apport technique avoisine zéro, et que d'autre part ce brevet n'est qu'une arme commerciale (offensive dans le cas d'Amazon, Barnes&Nobles en a déjà fait les frais sur le 'One-clic shopping'). Le débat pourrait être plus houleux sur LZW (trivial, non trivial), j'ose espérer qu'ici nous partons d'une même base de travail.

Pour moi, il reste deux solutions : devenir juriste à temps partiel et passer mon temps à m'opposer à des brevets pour faire monter le niveau critique de l'OBE (ou m'abonner à vos services). Ou m'assurer que les conditions de brevetabilité écartent une fois pour toute les brevets logiciels.

Dans tous les cas, accepter le brevet logiciel alors que le manque de formation et d'effectif des examinateurs de l'OBE est notoirement connu et vérifié, c'est jouer aux apprentis sorciers. Comme l'office n'a aucune incitation à améliorer sa sélectivité et sa pertinence (au contraire), je propose qu'il ait pour obligation de rembourser les frais et pertes estimées de tout individu ou entreprise opposant un brevet avec succès, et qu'il puisse négocier sa part de responsabilité avec le déposant (ainsi il pourra adapter le prix d'entrée par rapport à ses propres ressources et compétences, le déposant supportant le reste). Notez que même ce mécanisme a priori utopique n'empecherait pas une PME informatique engluée dans des attaques de brevets d'y perdre son temps et sa trésorerie.






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